Nous en faisons usage quotidiennement. Le "small talk", ce sont toutes ces petites phrases futiles, qui ne sont pas particulièrement utiles mais qui sont absolument fondamentales pour la vie sociale.
La communication en trois temps
Que ce soit dans la communication politique, pour un spot publicitaire ou une conversation professionnelle, c'est toujours une communication en trois temps. "Il y a l'ouverture, qui est souvent une salutation, il y a une formulation, là on est dans le cœur du message, et il y a un remerciement", explique Stéphane Hugon, sociologue et cofondateur de cabinet de conseil Eranos. Selon lui, s'il manque une de ces trois étapes, le discours ne sera pas efficace.
De la valeur a posteriori
Pour Stéphane Hugon, le "small talk" est d'autant plus précieux en cette période de crise. "On s'est rendu compte que tout ce qu'on a essayé de comprimer parce que ce n'était pas utilitariste, fonctionnaliste, (…) c'est futile mais fondamental", développe le sociologue. En effet, le "small talk" assurerait la cohérence et la cohésion du groupe. "On s'aperçoit que le voisin, le petit propos de voisinage qu'on échange avec lui de temps en temps, ça va permettre maintenant d'aller sonner chez lui et de lui demander de l'eau, et de lui demander quelque chose qui est plus important que tout ce que j'ai fait jusqu'à présent", explique Stéphane Hugon. Ce qui apparaît comme un petit investissement va donc, finalement, très vite se révéler comme étant indispensable.