Que penser, que faire, que dire. Les ‘‘on verra plus tard’’, demain ou maintenant finalement’’ sont de toutes les conversations, avec ce ton un peu las, résigné. Le temps des confinés s’allonge, indéfiniment et le temps de la survie des entreprises, des emplois durables, se raccourcit inexorablement. Les horloges du temps déraillent et ne séquencent plus nos agendas sur des objectifs de croissance, de progrès, de prospérité. Mare incognita. Nous serions dans un entre-deux inédit, une non-zone, un ventre mou entre un avant et un après qui ne semble finalement pas si différent de l’ère pré-Covid.
Et maintenant ? Sommés d’attendre la prochaine décision présidentielle ou la dernière mesure pour nous ‘’relancer’’, allons-nous oublier ce qui se passe derrière nos fenêtres de confinés ? Les under reported issues listées par le Reuters Institute dans son rapport d’Octobre 2020, les sujets dont on ne parle pas ou dont on ne doit plus parler, mettent en danger notre démocratie. Extrême pauvreté, migrations, banlieues, exclusion, racisme, dettes abyssales des États, fakenews, menace terroriste, etc. La liste s’allonge. Dans la société, au sein des entreprises, dans les associations, dans les villes, les prises de conscience et les actions se multiplient pour faire face au cataclysme qui s’annonce. Alors, on fait quoi, maintenant pour lutter contre ces sujets qui nous menacent vraiment ?
RE-ACT est le thème de la conférence annuelle de Thinkers & Doers, les États Généraux, qui a lieu chaque année à Essaouira au Maroc. Interpellations, débats, actions collectives de mobilisation, le rendez-vous annuel du think tank se déroulera en plateau TV cette année, en lien avec nos experts et membres internationaux, et privilégiera les séances de débats et de travail lors d’ateliers. En partenariat avec Essaouira-Mogador, les discussions feront revivre l’esprit de de la Cité des Alizés pour faire contrepoint aux illusions du repli identitaire et aux vertiges de la peur. Il s’agit d’une lutte que nous devons mener. Pas contre le coronavirus, mais contre les mouvements de fond qu’il faut regarder en face aujourd’hui parce qu’ils nient notre capacité à vivre-ensemble aujourd’hui. Et demain. Action.